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L’esprit-boomer n’a pas d’âge

Un texte de Éric Bédard
Thèmes : Histoire, Identité, Mouvements sociaux, Québec, Société
Numéro : vol. 2 no. 2 Printemps-été 2000

Éric Bédard [1]

 

Dans Requiem pour un conflit générationnel[2], Daniel Tanguay tente de dépasser le “ malentendu ” entre les générations évoqué dès le premier éditorial d’Argument[3]. Son article, que l’on doit lire comme “ les extraits du journal d’un convalescent ” puisqu’il a longtemps perçu sa jeunesse comme une sorte de maladie honteuse, s’adresse à la génération X. Il invite cette dernière à cesser les sempiternelles récriminations anti-boomers qui ne mènent à rien. Daniel Tanguay croit même que trop de jeunes de la génération X se sont complus dans un discours misérabiliste. Sa réflexion sur cet enjeu aurait pris forme après sa lecture d’Interdit aux autruches[4]. Appartenant au groupe d’âge ayant célébré Acceptation globale[5] au milieu des années quatre-vingts, il se dit surpris et déçu de voir qu’en dix ans, le discours anti-boomer n’a pas évolué d’un iota.

Pour se guérir de cette maladie identitaire, la génération X devrait cesser de nourrir une “ culture du ressentiment ” à l’égard des boomers. Bien sûr, ces derniers ont des tas de choses à se reprocher. Mais qui sommes-nous pour regarder de haut leur “ quête absolue du plaisir sans contraintes ” ? Par-dessus tout, insiste Tanguay, leur “ hédonisme ” débridé répondait à des impératifs “ spirituels ”. Il ne faut donc pas voir dans cette “ quête ” une dimension bassement matérielle. Les boomers ont cherché de nouveaux dieux, en vain : “ Nous avons peut-être là une raison pour être plus indulgents envers eux ”.

En mettant fin à cette culture du ressentiment, la génération X serait davantage en mesure de se forger une meilleure image d’elle-même. Cessant de jouer les victimes, notre génération découvrirait au tréfonds d’elle-même quelques ressorts de fierté et de dignité. Après tout, ces difficultés à nous insérer dans cette société “ opaque ” nous ont “ appris à marcher prudemment sur la glace mince tout en désespérant d’atteindre un jour le sol ferme ”. Ces mille angoisses, cette grande insécurité nous ont, en bout de ligne, renforcés et endurcis. En somme, “ notre endurance, notre capacité de survivre, notre patience, notre modestie, notre méfiance et notre scepticisme même ” ont fait de nous des gens mieux outillés pour affronter la vie.

I

Je comprends et partage l’agacement de Daniel Tanguay pour le discours “ anti-boomers ”. Au tournant de la vingtaine, j’avais deux camarades très engagés politiquement et un peu plus âgés que moi qui passaient leurs soirées à accuser les boomers de tous les péchés possibles et imaginables. Au début, je me suis régalé de leurs blagues amères contre cette génération qui avait tout gardé pour elle seule. Cette façon de comprendre les choses rendait mes angoisses plus supportables ; il y avait là une grille de lecture manichéenne satisfaisante. Nous, de la jeune génération, étions les opprimés, les victimes ; eux, les boomers, étaient les bourreaux, les responsables de toutes nos incertitudes face à l’avenir. Cette rancœur portait en elle quelque chose comme un projet politique. 

Les hasards de la vie ont fait que je me suis éloigné de ces camarades influents. Signe que toutes ces idées ne m’avaient pas complètement corrompu, ils emportèrent avec eux leur amertume. Cultivant une pensée plus autonome, j’en vins à déconsidérer tout discours fondé sur la haine du boomer. Avec la lecture de Ricard, je commençai même, un peu comme Daniel Tanguay, à les excuser pour leurs frasques de jeunesse. Après tout, me dis-je comme plusieurs autres, “ peut-être aurions-nous fait la même chose ” !

Imprégné de cette perception plus mature de la dynamique des générations, je reçus assez mal le livre Interdit aux autruches. J’y voyais, tout comme Daniel Tanguay, la répétition de la même vieille mélopée psalmodiée en cœur par des jeunes de bonne foi certes, mais sans revendications politiques claires. Je recevais cet ouvrage comme un autre de ces coups de gueule, un autre de ces états d’âme et je ne pouvais m’empêcher de me demander à quoi tout cela allait nous mener.

II

Une série de constats allait toutefois nuancer à nouveau cette perception. Des preuves accablantes démontrant une incroyable inconscience de la part de la génération au pouvoir ont fait monter la colère en moi. Cette nouvelle conscience du fossé qui sépare les générations ne relève pas tant du ressentiment que de l’indignation ; moins de la haine que du découragement devant tant d’insouciance et de mépris pour les jeunes adultes qui commencent leur vie. Ce constat, j’en ai pris conscience avec mes amis du collectif  Le pont entre les générations. Il me fait croire que le temps du requiem n’est peut-être pas venu.

J’aimerais bien me rallier à la vision optimiste de Daniel Tanguay mais, hélas, les faits sont têtus. Car nous sommes aujourd’hui en mesure de dépasser les “ états d’âme ” et les humeurs bourrues de lendemain de veille. Il est maintenant possible de mettre un visage sur cette “ quête absolue de plaisirs ”; de la décrire dans ses dimensions les plus viles. On découvre chaque jour davantage que cette quête spirituelle n’avait rien de transcendant ; son aspect matériel n’étant pas complètement étranger à tout le tapage idéologique d’une certaine époque…

À bien des égards, l’effort de rationalisation des finances publiques québécoises fut un moment de vérité entre les générations. Obligée de faire des choix, placée devant des décisions délicates à prendre, la génération au pouvoir au gouvernement, dans les syndicats et dans le monde des affaires a résolument choisi le présent contre l’avenir. Nous avons donc quitté l’univers des perceptions impressionnistes. Le déficit zéro nous fournit un tableau désolant mais néanmoins réel d’une société dont la génération aux commandes vit dans l’instant, sans guère se préoccuper de ce que l’avenir réserve à la relève.

Pour illustrer cette idée, je me contenterai de trois exemples.

Je commencerai par un milieu que je connais un peu mieux : les universités. Là-dessus, je sais pertinemment que les animateurs de la revue Argument sauront à quoi je fais référence. Depuis 10 ans, c’est plus de 1000 postes qui furent abolis dans le réseau universitaire québécois ; soit l’équivalent des effectifs de l’UQAM au grand complet. Bien sûr, les compressions ont fait mal et il fallait, dans certains cas, procéder à des ajustements salutaires. Avec un peu de vision cependant, il aurait été possible de répartir ces compressions à l’ensemble du corps professoral tout en poursuivant le renouvellement des effectifs. Il n’était pas écrit dans le ciel que le seul chemin nous menant à la rationalisation passait par le sacrifice de toute une cohorte de chercheurs. Au lieu de penser à long terme et de tendre la main aux chercheurs qu’ils avaient eux-mêmes formés, plusieurs professeurs ont choisi de protéger leurs petits acquis. Passivement, nombre d’entre eux ont accepté ces abolitions massives de postes. Ceux-là sont responsables des déboires de la relève intellectuelle. Cette inconscience quant à l’avenir de l’institution universitaire québécoise est impardonnable.

Plusieurs professeurs d’université “ bien installés ” ont eux aussi dénoncé publiquement cette situation. Je pense notamment à Guy Laforest, à Frédéric Lesemann et, plus récemment, à Hubert Guindon. Ce dernier se montre particulièrement cinglant : “ Depuis 1995, incités à la retraite, les professeurs d’expérience se préoccupent du financement adéquat de leur retraite anticipée. Les autorités administratives universitaires sont complaisantes car elles font face à la même éventualité (…) Malgré la ruée vers la préretraite, on n’embauche pas la relève afin de se donner le temps d’épargner les sommes qu’elle aura coûtées… Cette génération, en fait, par son manque à gagner, fait les frais de la retraite dorée de ceux qui l’ont formée. ”[6]

Le second exemple a trait à l’État. Là encore, l’objectif du déficit zéro a agi comme un révélateur de la sensibilité d’une génération. Pour rationaliser ses dépenses, le gouvernement a offert un plan avantageux de retraites anticipées. Près de 40 000 personnes se sont prévalues de ce plan. Sauf dans le secteur de l’éducation primaire et secondaire où l’État est tenu de respecter le ratio maître/élève par les conventions collectives, aucun renouvellement ne s’est opéré. Ces retraites anticipées ont engendré une abolition massive de postes. Pendant ce temps, année après année, on forme tout un contingent de jeunes diplômés à l’École nationale d’administration publique (Énap). Une fois leur diplôme en poche, ces jeunes heurtent des murs. L’État québécois, qui les a pourtant formés, n’a pas besoin d’eux… Dans un avis récent du Conseil permanent de la jeunesse, on découvre notamment qu’entre 1980 et 1998 le nombre de jeunes fonctionnaires de moins de trente ans a diminué de 95,9%, passant de 15 502 à 636[7].

Dans certains pays, le service public mobilise les meilleurs cerveaux. Ici, les plus dévoués d’entre nous qui veulent servir la collectivité végètent dans des groupes communautaires dont le financement anémique garantit une précarité à perpétuité. Pour toute la société, ce non-renouvellement des effectifs a des conséquences graves. À droite (Jean Charest) comme à gauche (Gérald Larose) des voix se lèvent pour dénoncer une certaine lourdeur technocratique héritée des années soixante-dix. La “ machine ” répète-t-on dans les officines gouvernementales, serait fermée aux nouvelles idées ; des milliers de gens y attendraient la retraite. Ce vieillissement des effectifs de la fonction publique qui, en soi, ne serait pas si grave s’il s’accompagnait d’une saine transmission des connaissances, discrédite l’un des plus grands instruments de solidarité que les Québécois se soient donnés dans leur histoire. Ce discrédit fait le jeu des forces néolibérales qui réclament moins d’État.

Dernier exemple : les clauses “ orphelin ”. Il y a là une autre expression d’un lourd déficit de solidarité entre les générations. On assiste ici à une connivence odieuse entre patrons et syndiqués qui, obligés d’effectuer des compressions, refilent la facture aux travailleurs débutants. Parmi les cas les plus célèbres de ces clauses devenues discriminatoires, mentionnons celui des jeunes policiers de la CUM qui doivent commencer avec un salaire de 20 000$ par année depuis 1997, au lieu de 32 000$ comme auparavant ; ou celui des jeunes enseignants dont l’un des échelons de salaire a été gelé ; ou celui de centaines de jeunes travailleurs municipaux qui ont vu leurs conditions de travail diminuées simplement parce qu’ils avaient été embauchés après les négociations de la dernière convention. Dans tous ces cas, les parties patronales et syndicales auraient pu choisir d’autres options ; certaines l’ont d’ailleurs fait. Au lieu d’absorber solidairement ces compressions, nombreux ont été celles et ceux qui ont ignoré l’impact matériel et moral qu’auraient ces décisions sur la relève. Encore là, tous ceux qui ont opté pour les clauses “ orphelin ” n’ont eu d’égards que pour leurs petits acquis[8]

III

Bien sûr, toute la relève ne souhaite pas travailler dans la fonction publique, ni devenir professeur d’université. On pourrait même ajouter que celles et ceux qui aspirent à ces nobles tâches disposent généralement d’une formation suffisante pour se recycler vers d’autres secteurs. Si j’utilise ces exemples, c’est moins pour faire verser des larmes sur le sort de jeunes souvent bardés de diplômes que pour révéler une attitude trop répandue de repli sur soi. Cette attitude, elle est véhiculée par ceux qui prennent des décisions qui engagent l’avenir. Or, à ce que je sache, celles et ceux qui choisissent de ne penser qu’au présent ne sont ni de ma génération – absente des vrais lieux de pouvoir – ni de celle de mes grands-parents.

On me répondra tout de go que ce corporatisme de bas étage, cette vision à court terme et cet égoïsme éhonté ne sont la propriété, encore moins le patrimoine génétique, d’aucune génération en particulier. Et on aura raison de faire une telle mise en garde. Les générations sont des marqueurs sociaux délicats qui ne sauraient déterminer complètement le comportement des individus. C’est pourquoi, je m’abstiendrai de clouer au pilori tous ceux qui sont nés entre 1945 et 1960.

Ma cible est moins les boomers que l’esprit-boomer. Cette distinction est fondamentale à mes yeux. Ces portes que des milliers de travailleurs au mitan de la vie ont fermées à la relève sont moins la conséquence de “ gênes ” liés à leur année de naissance que le produit d’une façon de voir le monde.

Après la Deuxième Guerre, au Québec et ailleurs en Occident, émerge un nouveau rapport à soi et aux autres. Contre une Église conservatrice qui ne faisait pas confiance au bon jugement de ses fidèles, plusieurs se sont rebellés. Jugeant intolérable l’attitude infantilisante d’une institution omnisciente, les “ modernistes ” québécois ont souhaité donner à l’individu toute la place qu’il méritait. Opposés à une vision holiste de la société, plusieurs ont appelé de tous leurs vœux l’avènement d’une société “ libérale ” où le bonheur de la personne serait un objectif louable et où l’assouvissement des désirs ne devrait plus être considéré comme un “ péché ”. Cette bataille fut, à bien des égards, noble ; celles et ceux qui l’ont menée ont voulu instaurer un État solidaire au service de ses citoyens.

Hélas, semble-t-il, ces nobles aspirations ont dégénéré. À partir du milieu des années soixante, une conscience libertaire se réclamant du Refus Global a récupéré à ses propres fins tout cet espoir de prise en main de l’individu. Cette volonté d’autonomie du “ moi ” est devenue une triste obsession narcissique. En moins d’une décennie, le Québec est passé d’une totalité organique à une “ société d’individus ”[9]. Toutes les formes de la transcendance, qu’elle soit religieuse (l’Église) ou séculaire (la Nation), furent désacralisées au nom de la souveraineté du “ je ”. C’est cette forme nouvelle de rapport à soi et à l’autre que j’appelle “ esprit-boomer ”.

D’autres, bien avant moi, ont analysé les effets dévastateurs de ce nouveau système de valeurs. Je pense notamment à Jean Larose et à Jacques Grand’Maison. Le premier a fait ressortir les impacts de cette nouvelle vision du monde sur la transmission de la culture ainsi que sur la dégradation du projet national québécois[10]. Le second, dès la fin des années soixante-dix, a décrit l’avènement d’une “ nouvelle classe ” corporatiste à souhait et complètement centrée sur ses besoins individuels malgré qu’elle vécût aux dépens de l’État et de la collectivité[11]. Le chanoine de Saint-Jérôme a également mené une vaste enquête sur les générations. Celle-ci nous a notamment permis de découvrir le sentiment de déracinement vécu par nombre de jeunes adolescents qui, “ plus libres ” que jamais, ne savent quel sens donner à leur vie[12]. Ni Larose, ni Grand’Maison ne sont animés d’un quelconque “ ressentiment ” à l’égard des boomers. Le premier fait même partie de cette génération. Ces deux auteurs ne souhaitent pas non plus le retour à quelque forme que ce soit d’un “ âge d’or ”. Leurs douloureux constats n’ont rien d’une nostalgie réactionnaire. Au contraire, à bien des égards, ils dénoncent la récupération de l’idéal communautaire – d’autres diraient “ personnaliste ”[13] - de la Révolution tranquille au profit de la “ quête hédoniste ”, dont parlait Tanguay.

Au cœur de “ l’esprit-boomer ”, il y a cette idée que le bonheur est une affaire individuelle qui n’est possible que si l’on réalise “ ses rêves les plus [14]fous ”. Enfant, on m’a répété à satiété que tout ce qui comptait, c’était de “ faire ce qu’on aime ”, car, après tout, “ on a juste une vie à vivre ” ! Comme le ciel n’existe plus et que l’Histoire est un “ construit ”, mieux vaut “ jouir de la vie au maximum ”. L’idée du sacrifice pour le salut du groupe est devenue absurde ; l’héroïsme, un atavisme macho et dangereux. Lier son bonheur à plus grand que soi, se percevoir comme le petit maillon d’une chaîne humaine qui nous dépasse, faire acte d’humilité face au passé et à l’avenir sont des idées bien “ lourdes ” pour notre époque de légèreté. Parlez de responsabilité, de sens du devoir, d’esprit de sacrifice à un esprit-boomer et il vous tournera en dérision. Le rire est le plus grand allié de la légèreté.

Je soupçonne celles et ceux, nombreux et de tous les âges, qui choisissent leur présent contre l’avenir, d’être animés par cet esprit-boomer. C’est du moins ma façon de comprendre l’égoïsme et d’expliquer l’inconscience de tous ceux qui signent des clauses “ orphelin ” ou qui consentent au non-renouvellement de la fonction publique et parapublique. Pour réparer cette faute, il ne faut pas tant se débarrasser des boomers pour “ faire de la place aux jeunes ” que combattre cette conscience libertaire qui nous emprisonne dans le présent en nous dépouillant de tout sens de la filiation et de la transmission. De même, il faut dénoncer ce culte de l’autonomie du moi qui nous déresponsabilise face à l’autre.



NOTES

_____________________________



[1] Éric Bédard est candidat au doctorat en histoire de l’Université McGill. En 1998, il a publié Chronique d’une insurrection appréhendée (Septentrion) et rédigé Le Pont entre les générations (Les Intouchables) pour le collectif du même nom auquel il participe

[2] Daniel Tanguay, “ Requiem pour un conflit générationnel ”, Argument, volume 1, numéro 1, automne 1998, pp. 58-80.

[3] “ L’esprit d’Argument ”, Argument, volume 1, numéro 1, automne 1998, pp. 3-5.

[4] Collectif, Interdit aux autruches, Montréal : Les Intouchables, 1997.

[5] Philippe Gauvreau, Acceptation globale, Montréal : Stanké, 1986.

[6] Hubert Guindon, “ La Révolution tranquille et ses effets pervers ”, Société, no 20/21, été 1999, pp. 1-38.

[7] Conseil permanent de la jeunesse, L’accès des jeunes à la fonction publique québécoise. Place à la relève ! Gouvernement du Québec, juin 1999.

[8] Éric Bédard (En collaboration) Le Pont entre les générations, Montréal : Les Intouchables, 1998, pp. 70-84.

[9] J’emprunte cette expression à Daniel Jacques, “ Révolution tranquille ? ”, Argument, volume 1, numéro 1, automne 1998, pp. 16-28.

[10] Jean Larose, La petite noirceur, Montréal : Boréal, 1987 ; L’amour du pauvre, Montréal : Boréal, 1991 ; La souveraineté rampante, Montréal : Boréal, 1994.

[11] Jacques Grand’Maison, La nouvelle classe et l’avenir du Québec, Montréal : Stanké, 1979.

[12] Jacques Grand’Maison, Le drame spirituel des adolescents, Montréal : Fides, 1992.

[13] Voir Jean-Philippe Warren et E.-Martin Meunier, “ L’horizon personnaliste de la Révolution tranquille ”, Société, no 20/21, été 1999, pp. 347-448.





 


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